Montréal – partie 1

Pour vous imprégner de cette ville, deux chansons me viennent en tête :

– Grand corps malade – Montréal (il s’y produit d’ailleurs le 10 novembre)

– Robert Charlebois – Je reviendrai à Montréal

Et me voici à Montréal, la plus grande ville de la province québécoise, le seconde plus grande au Canada derrière Toronto. 1,65 millions d’habitants. Ottawa, la capitale fédérale fait pâle figure avec ses 900 000 habitants.

Alors est-ce que Montréal est une belle ville ? Oui. Est-ce une ville pratique ? Oui, il y a un métro, un beau métro plein de couleurs.

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Vendredi soir, après un covoiturage comme toujours sympathique traversant la campagne canadienne, j’arrive à Montréal, je rejoins Fanny (comme moi une BL) qui m’héberge avec sa coloc pendant deux jours. Sitôt arrivée, sitôt partie assister à un match de hockey des Carabins (équipe de hockey féminine de l’université de Montréal). Dépaysement. De la musique, de l’ambiance, du sport, des filles ressemblant à des déménageurs en tenue de match.

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Thanksgiving au parc Algonquin

Une semaine après, comment vous raconter mon week-end de Thanksgiving ? Mon premier Thanksgiving. Ici c’est vraiment une fête populaire, on la dénomme d’ailleurs “Action de Grâce” en québécois. Je vous avoue que je ne savais pas de quoi il s’agissait tant nous sommes habitués à parler du Thanksgiving américain.

Ecoute donc Simon and Garfunkel et détends toi.

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Notre char tout terrains

Nous sommes partis d’Ottawa avec un char des plus luxueux en direction de Bancroft, charmant village de 3000 habitants (ou 300 je ne sais pas). Il était 18h30, la nuit tombait doucement mais surement et une fois sortis d’Ottawa, on s’est retrouvés très vite errant entre les arbres, suivant la route et croisant les voitures d’en face roulant pleins-phares. Au bout d’une heure, on pouvait largement passer 50 km sans rien voir que la route et les voitures. Pas une maison, pas une station essence, pas de réseau. Cette sensation d’être seuls au milieu de la forêt sans rien, m’a un peu effrayé je dois vous avouer. Ou plutôt j’alternais entre « oh c’est trop bien, c’est fou, on est tous seuls » et « s’il nous arrive quoique ce soit on est dans la merde ». C’est le Canada. Le Canada des grands espaces, des lacs, des arbres, des élans et des ours, ça se mérite !

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On the road again, again

Finalement après 3h de route, une descente abrupte et pleine de trous pour notre berline blanche, on est arrivés à destination. Bancroft, West Diamond Lake Street (mais ça ressemblait plus à une road ou un trail). Misère pour arriver la porte du cottage alors que nous n’avions pas de lampe torche, juste la lumière de nos portables qui commençaient à nous lâcher les uns après les autres. Les cottages, ce n’est pas facile à braquer. On en a fait l’expérience. Bref on a mis 30 à rentrer dans notre cottage.

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Meike & Lucie découvrent l’Amérique

Désolée d’avoir pris un peu de temps avant d’écrire cet article mais j’ai été très occupée la semaine dernière par le travail, l’athlé puis l’arrivée de Meike jeudi soir.

Meike, mon amie allemande s’est retrouvée (par le plus pur hasard) à étudier à l’université de Laval à Québec la même année que mon stage au Canada. C’est aussi par le plus pur hasard que sa famille d’accueil a déménagé à Rennes, là où j’étudie. Du pur hasard je vous dis !

Bref, elle est donc arrivée jeudi soir, studieuse comme toujours, elle a passé son vendredi à faire des recherches de marketing (oui c’est une business woman polyglotte) pendant que j’étais à mon stage.

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Lulu sans sa tortue, côté Gatineau, Québec, face au Parlemant, coté Ontario.

Etape 1 : Passer la rivière pour se rentre à Ottawa, signifie passer la frontière entre le Québec francophone et l’Ontario anglophone, ce qui signifie changer de langue. Let’s talk in english ! I am kidding, don’t worry. Bien emmitouflées durant cette virée à Ottawa car avec le vent il fait franchement « fret ». L’hiver annonce la couleur. Pour vous donner une idée, j’ai mis les gants (déjà!) c’était le 3 octobre. Je me prepare à défier l’hiver, même à l’aimer ! J’apprendrai à l’apprécier en faisant du ski de fond. Il parait qu’il sera doux et plein de neige cette année, il faut croire que j’ai de la chance !

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Rencontre avec la faune québécoise – 15 septembre

Hi guys,

Un petit mot pour vous raconter ma soirée quelque peu étonnante. Comme je suis sortie du boulot à 16h30, fatiguée, je suis rentrée à ma coloc pour me reposer un peu sur mon lit et traîner devant l’ordi. Vers 18h30, j’ai commencé à avoir un peu faim et là, chose qui ne m’arrive jamais, je commence à chercher de nouvelles recettes à faire. 5 minutes plus tard, me voilà à faire une pâte à tortillas puis 10 minutes à vouloir faire une garniture pour ces bonnes home made tortillas. Tout ça pour mon lunch de demain.

Début de l’aventure culinaire. Faire des tortillas, quand t’es une quiche en cuisine, c’est pas facile. Mais j’ai réussi ! Non là où cela s’est gâté c’est quand il a fallu ouvrir la boite de thon. Cherchant désespérément un ouvre-boîte je tombe sur une espèce de pince dans un tiroir. Regardez donc la photo de la bête.

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J’essaie d’ouvrir ma boite de thon avec. Échec. Pensant vraiment que c’était un ouvre boite, je me mets à taper, ridiculement dans Google (mon meilleur ami ici) “fonctionnement ouvre boite canadien“. Véridique. Regardez donc la vidéo pour mourir moins bête. Il n’empêche que c’est beaucoup plus facile à regarder qu’à faire.

Une fois ouverte et mon lunch prêt pour demain, je m’en vais donc manger dehors, sur la table devant la maison, tout va bien après cette première épreuve. Mon coloc japonais, triathlète arrive, on parle de sport, des relations diplomatiques entre le Japon et la Corée du Sud, on compare la population de Paris (2,2 millions) avec celle de Tokyo (13,3 millions), trop cool. Et soudain, on entend un bruit dans le jardin d’à côté. Je regarde et j’aperçois difficilement une bête toute mignonne noire et blanche, bien plus mignonne qu’un chat, bref une bête qui n’aurait pas fait de mal à une mouche. Mais bon, mon coloc se met à paniquer. Pensant qu’il plaisantait je ne le prends pas au sérieux, tant la bête était cute.

Sweet skunk

Arrêtez, c’est vraiment cute.

Mon coloc me dit alors : “Is it a skunk?” Crois-tu que j’ai appris ce qu’est un skunk dans mes cours d’anglais ? Ami Google, je t’aime, je tape “putois” dans Google et là, de pages en pages, je tombe sur le magnifique animal que j’avais devant les yeux, qui s’appelle une mouffette. Mouffette coquette qui, quand elle se sent menacée te répand une sale odeur partout autour d’elle. Sympa la mouffette.

Restons, raisonnables. Bon, ok, ça pue mais pas trop de quoi s’inquiéter non ? Et bien si, car il existe à Ottawa des entreprises pour éloigner ces nuisibles. et même des recettes de grand-mère québécoise à base de jus de tomate pour éloigner leur sale odeur. Au Québec, on ne rigole pas avec la mouffette !

Cette fois-ci la mouffette était sympa, on a fait chacun chez soit, pas d’odeur atroce chez nous.

De mon côté j’ai fait mes petites recherches, les mouffettes sont bien présentes au Québec et peuvent causer de réels problèmes. On peut les trouver aux abords de forêt. En plein dans le mille, j’habite à 100m du parc de la Gatineau. BINGO, les mouffettes sont mes nouveaux potes.

Un petit lien si comme moi les mouffettes vous intéressent ici.

Ce n’est donc pas mangée par un ours que je finirai mais entourée de la douce odeur de la mouffette.

Beck

Montréal – partie 2

Partir à Montréal d’Ottawa, un jour de neige, ce n’est pas une bonne idée. Il faut savoir que si une voiture est immatriculée au Québec, elle doit avoir des pneus neige. Cependant les chers voisins de l’Ontario ne sont pas obligés d’avoir ces fameux pneus neige. Vive les lois provinciales ! Mais pour aller à Montréal, on peut emprunter une route en Ontario. Neige et absence de neige ne font pas bon ménage : pas moins de 15 voitures accidentées en sortie de route ont été comptabilisée pendant les deux heures effectives de route séparant Montréal de Gatineau (environ 200km). Et qui dit neige qui tombe en continu (10cm) dit ralentissement du trafic (oui même au Canada) dû aux conditions et aux accidents.

Où dormir ?

Enfin arrivée à Montréal, je vais vous donner un plan bien sympathique. Alexandrie-Montréal, auberge de jeunesse hyper bien située (métro Berri-UQAM) et toute proche de la rue Sainte Catherine (rue des bars, des restos et des boites). Arrivée sur les lieux, la vue des bottes toutes laissées là dans l’entrée sur un tapis (au Canada, on enlève ses chaussures avant de rentrer, toujours !), la vue sur le salon et la cuisine. Une aire ouverte comme il y a en a tant ici et l’impression de rentrer dans une grande coloc. La bonne humeur et l’accueil chaleureux n’étaient pas une façade, c’était bel et bien cette atmosphère qui régnait dans cette auberge. Deux soirées à discuter de tout avec des inconnus qui au final ont les mêmes préoccupations, les mêmes envies et n’étaient donc pas si différents que moi. Et ces voyageurs, Français en grand nombre participent à la bonne ambiance et la chaleur, au melting-pot propre à Montréal. L’auberge de jeunesse, j’en referai l’expérience !

Que faire ?

Mont-Royal

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L’ascension du Mont-Royal pour y admirer la ville (ses buildings) d’en haut, en plein hiver, par -25° (-40° avec le facteur vent) n’était pas la meilleure idée. Mais c’était beau. Voir Montréal depuis le Mont en plein c’était pas mal. La redescente avec le vent de face fut horrible. Un arrêt d’une heure pour boire un chocolat fut nécessaire.

Quartier du Vieux Montréal

Nous voilà parties, Laure et moi, à la découverte du vieux Montréal, quartier qui indéniablement me fait le plus penser à l’Europe. Rues pavées, boutiques de souvenirs, restaurants européens, Cathédrale où s’est mariée Céline Dion, bâtisses aux influences bretonnes, vieux port, street art, galeries d’art inuit (nous sommes au Canada tout de même).

Le Plateau

Proche de l’auberge de jeunesse, se trouvait le rue Sainte Catherine, la rue Saint-Denis, les rues où il faut sortir, l’endroit idéal pour boire un verre, manger un bout, faire la fête. Et tout cela aux couleurs de Montréal, l’originale, l’extravagante parfois. De sympathiques façades font ce quartier qui bouge de Montréal. Si j’ai la chance de revenir à Mtl, je reviendrai dans le Plateau sans aucun doute.

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Rue Saint Denis

Maison Olympique de Montréal

Puis pèlerinage à la Maison Olympique inaugurée cet été avec Thomas Bach (président du CIO) notamment. Le Canada est un pays qui a plusieurs fois accueilli les JO (Montréal 1976, Calgary 1988, Vancouver 2010). Fermée à ma plus grande tristesse.

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Moi en pèlerinage

Manger au Québec

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La fameuse poutine Savoyarde de la Banquise

Lorsqu’il « fait faim » rien de tel qu’une bonne poutine de La Banquise pour finir la journée. La Banquise c’est une institution à Montréal et un méchant attrape-touristes. Deux options s’offrent à vous :

  • Faire la queue pour vous asseoir et déguster votre poutine comme tous les autres touristes
  • Prendre la fille (vide) à emporter et savoureux votre poutine où bon vous semble.

Comprenez que par -25°, on est allées s’asseoir à l’intérieur. La poutine à La Banquise, ce n’est pas seulement prendre une poutine (plat québécois composé de frites, sauce brune et fromage en grain) c’est prendre une poutine originale. Ce fût la Savoyarde pour ma part (frites, sauce brune, fromage en grain, fromage suisse, bacon et crème fraiche). Un délice !

La poutine, nous a donc aidés, Laure et moi à repartir braver le froid. Mais pas trop longtemps puisqu’on a voulu voir la ville souterraine de Montréal (le plus grand centre d’achats souterrain au monde). Avec les hivers canadiens, des souterrains ont été construits pour se rendre d’un endroit à un l’autre sans pointer son nez dehors. Ces Canadiens sont astucieux !

Plan grand froid

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Ceci n’est pas une blague

S’il y a bien quelque chose que je retiendrai de ce week-end, c’est qu’il a fait fret ! -25° les deux jours, le ressenti passe souvent à -30° ou -40° selon le vent. On a du déclenché le plan grand froid.

Des bottes d’hiver, restituant à des -30° sont obligatoires (mais pas de triples chaussettes pour moi, j’étais correc), un manteau le plus chaud possible vous aidera, une soute (pantalon de ski pour les Français) et un collant sous le jean c’est la tenue que je vous conseille. Ne négligez pas la capuche par-dessus votre tuque, coupez toutes les entrées d’air (sous le manteau, entre vos gants et votre manteau), attachez votre écharpe autour de votre cou et par-dessus votre capuche. Ne prenez pas de photos avec votre cellulaire (ou investissez dans des gants tactiles) et je ne vous niaise pas.

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Montréal, capitale mondiale du swag hivernal

Voilà vous être fin prêts pour aller braver le froid ce que les Canadiens font vu le nombre de skieurs de fond, coureurs (je vous jure) dans le parc du Mont-Royal, soit en pleine ville !

Et ce fût déjà la fin de ce week-end polaire à Montréal, la capitale québécoise. Et voilà que demain, mardi 16 février, 30cm de neige sont attendus dans la journée (c’est la tempêêêêêête !)

Des Becks

Party de Noël au Groupe Simoncic

Un petit mot pour vous dire que je vais bien ! Non l’hiver n’est toujours pas encore arrivé, le thermomètre peine à descendre en dessous de 0° et je suis pourtant prête pour l’hiver (manteau, bottes, tuque et mitaines).

Parlons un peu de culture québécoise, de tradition de Noël ici au Québec. Parlons donc des « partys de Noël » ! Evènement attendu par les collègues de travail. Un party de Noël c’est un moment partagé avec son équipe de travail, ses collègues, son entreprise qui sort un peu de l’ordinaire. Normal c’est Noël ! Cela peut avoir lieu soit chez des collègues ou dans un lieu neutre comme un restaurant. Mon lieu de stage se trouve justement au-dessus d’un restaurant, Le Forain, où il y a beaucoup de partys de Noël. Parfois, les partys de Noël doivent être si drôles qu’on entend des éclats de rire jusqu’au bureau à 14h !

Du coup, le Groupe Simoncic a aussi fait son party de Noël. Rien à voir avec ce que j’ai pu entendre des fêtes en entreprise en France, qui peuvent s’avérer ennuyantes. Non là c’était vraiment l’fun ! Il faut aussi le dire, on ne s’ennuie pas beaucoup au sein de l’équipe. Mes collègues sont supers, il y a une très bonne ambiance au bureau et je m’éclate ! Que serait un party de Noël sans cadeaux ? Encore une fois, l’équipe ne manque pas d’imagination. Ce n’était pas un simple échange de cadeaux non non, c’était beaucoup plus réfléchi : un échange de bas (ndlr chaussettes pour les Français). Mais pas un échange de bas classique où tu piges (ndlr tire) un nom à qui offrir tes bas. Il fallait offrir des bas qui nous représentent et la personne ayant tiré tes bas devait ensuite trouver la personne responsable du cadeau. Ce qui apporte une touche sympathique à l’échange de bas !

Pour ceux qui s’inquiétaient, me voilà bien au chaud pour l’hiver avec mes nouveaux bas. Et comme je croyais que cela ne me suffirait pas, je me prends une petite semaine de vacances dans le Sud. Alors je n’ai plus qu’à vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année.

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Merci à Nath pour ces beaux bas aux couleurs du Canada qui me tiendront bien chaud cet hiver 🙂

Arrivée de la neige à Ottawa

Nous l’attendions, vous l’attendiez, nous voilà déjà en 2016 ! Alors je vous souhaite à tous une belle année 2016, faite de bonheur, de découvertes et de voyages. Et puis, je vous remercie tous de me lire pendant mon petit périple nord-américain (je ne peux plus uniquement parler du Canada aujourd’hui), de commenter, de m’envoyer vos réactions et de vos nouvelles par email, ça me fait toujours super plaisir.

Nous l’attendions aussi ici au Canada : la neige ! Elle est arrivée lundi 28 décembre alors que je me la coulais douce dans les Caraïbes, quelle surprise en descendant de l’avion et quel choc thermique. Ah le Canada, c’est parti pour plusieurs mois de paysages blancs.

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Parlement d’Ottawa sous la neige

La neige, c’est tout mignon, c’est tout beau, les Canadiens sont super heureux De la voir enfin. A Gatineau, le parc doit avoir été pris d’assaut par les skieurs de fond. Les rues sont bien déneigées pour les chars (ndlr les voitures), les trottoirs dans certaines parties de Gatineau ce n’est pas le cas, je marche sur la rue, avec les chars qui roulent à côté et m’éclaboussent. Ah, qu’est-ce que j’aime la neige !

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J +1 : Premières impressions québécoises

J-J

Cela faisait déjà une nuit que je dormais mal, ce matin le réveil a sonné à 5h50. Cette journée pourtant minutée est partie en vrille dès le RER à Cachan. Ce filou de RER est arrivé 5 minutes en avance, je n’ai pas pu prendre de billet. RER fraudé. Croiser les doigts pendant tout le trajet. L’arrivée plus que matinale à l’aéroport m’a permis de faire enregistrer mes bagages sans stress. Puis mon papa est arrivé.

Je me suis présentée dans la zone d’embarquement comme prévu, à 10h20. Finalement nous avons décollé avec une bonne heure de retard, retard rattrapé en vol.

Lulu prête à décoller

Le vol avec la compagnie canadienne Air Transat : super malgré le « délai » (coucou les anglicismes) ! Pas de soucis au niveau du bagage à main, le repas servi était plutôt bon, les écrans sont top et les hôtesses à l’accent canadien mettent dans l’ambiance (tu veux tu de la glace ?). Et j’ai fait la course contre le soleil pendant ce vol, en plus j’ai gagné !

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Un petit détour de 4 4367 kms

Il n’y a pas de petit voyage.

Après 6 mois passés au Québec pour mon stage dans événementiel, il était temps de dire au revoir (crisser mon camp en bon québécois). L’appel de l’Ouest me titillait depuis mon arrivée. Mais le Canada est un si grand pays que voir ses paysages depuis le hublot de l’avion n’était pas une idée qui me réjouissait (aussi en m’y prenant à la dernière minute, l’avion était hors de prix). C’est donc en bus que j’ai pris la direction de l’Ouest. Et attention, quand Google Map vous dit que parcourir les 4467km qui séparent Ottawa de Vancouver prend environ 1 jour et 20 heures, ce cher Google ne tient pas compte des arrêts pour changer d’autobus, des arrêts pipi, des arrêts lunchs, des détours dans les nombreux bleds vraiment pommés que compte le Canada pour aller chercher des colis (je vous jure, c’était encore comme si je faisais un voyage dans le temps, comme si j’avançais un peu plus vite que la vitesse d’un cheval traversant le pays et allant chercher des colis, des paquets pour les amener à destination). Bref, avec Greyhound, la compagnie de bus, ça a pris 3 jours et 3 nuits. Et le pire, c’est que c’était pas si pire ! Même bien, même beau, j’ai pas vu le temps passer, y’avait la wifi dans le bus en plus. Et puis c’est beau. Imaginez-vous traverser le deuxième plus grand pays au monde et voir tous ces paysages différents, trois jours durant !

La traversée de l’Ontario – des lacs et des sapins. De la neige aussi. Et des Tim Hortons. 1 jour, une nuit et encore une demi-journée.

Ontario

Manitoba – rien vu c’était la nuit. Ça tombe bien y’avait rien à voir. Ah si, l’arrivée de nuit à Winnipeg, cette ville perdue au milieu des plaines avait l’air cool. Et des Tim Hortons !

Tim Hortons

Saskatchewan – plat, long, agricole. Sérieusement, c’était pas trop marrant. Et des Tim Hortons !

Une ferme dans les Prairies
Le train dans les Prairies

Alberta – au début c’est comme le Saskatchewan, long et pas marrant.

Les Prairies - long pendant 12h

Puis, il arrive un moment où tu aperçois des montagnes au loin, des buildings dans les nuages et ça c’est Calgary avec les Rocheuses en arrière-plan. Là tout le bus s’éveille après avoir vu le plat pays pendant 12 heures. Ce qui est plutôt cool à Calgary, c’est qu’en 30 minutes tu peux tomber sur une piste de ski. Ce ne sont pas encore les grandes Rocheuses mais quelques petites pentes avec de la neige et des remontées mécaniques.

Après Calgary, on entre dans les vraies Rocheuses canadiennes, et là, waouh ! Là j’ai compris pourquoi j’ai traversé en bus. Voir un coucher de soleil sur cette chaine de montagnes, après les Prairies immenses, c’était fabuleux. Tout le bus avait les yeux rivés sur les montagnes, ça m’a rassuré, j’étais pas la seule à capoter sur la beauté du paysage. Le pire, un copain de bus venant de l’Ontario traversait aussi le pays en direction de Vancouver, lui était 10 fois plus émerveillé que moi. En effet, il n’était jamais sorti de sa province. JAMAIS ! Moi j’ai vu les Alpes et les Pyrénées, mais lui c’était la première fois qu’il voyait les montagnes. Et des Tim Hortons !

Les Rocheuses
Vancouver - vue depuis English Bay
Vancouver - vue depuis Stanley Park
Vancouver - vue depuis Stanley Park

Colombie Britannique – c’était la nuit, donc je vais vous montrer les premières images que j’ai pu prendre de Vancouver, vous allez tout de suite comprendre pourquoi j’ai fait ce « détour » de 4467km. En bref, “Van” est une ville coincée entre les montagnes d’un côté et l’eau de l’autre côté. J’ai encore jamais vu une ville pareille. Et puis, y’a encore des Tim Hortons, ouf je suis toujours au Canada !

 *Tim Hortons c’est une chaîne canadienne de cafés, boissons chaudes, petits trucs à grignoter (sandwichs, lunchs etc). Vous comprendrez en venant au Canada que c’est une institution.

En tout ce voyage, c’était : 3 jours et 3 nuits, 3 heures de décalage horaire, 4 467km, des rencontres, des paysages, des bleds complètement perdus, parfois presque fantômes, au milieu de nulle part. J’ai bien compris la densité de population au Canada de 4 habitants/km².

Poursuivez vos rêves, ayez le courage de les réaliser, je vous jure que ça vaut le coup. Vous en trouverez toujours de nouveaux.

Idéfix au Canada vous encourage.