Istanbul la Magnifique

Après Rome, direction la ville qui fut capitale de l’empire Byzantin (romain d’Orient) jusqu’à sa chute en 1453 : Byzance. Sous le règne ottoman, de 1453 à 1923, on l’appelle Constantinople. Depuis 1923, c’est Istanbul. De quoi faire tourner les têtes de cette ville qui attire, qui intrigue : une ville multiple.

A la croisée des continents et des peuples

Asie ? Europe ? Les géographes ne savent pas alors on retiendra d’Istanbul qu’elle se situe sur deux continents, de chaque côté du Bosphore.

Pêcheurs entre les deux rives européennes

La ville étonne par cette importance de la mer, qui me valut des difficultés de transport ente l’aéroport et le quartier de Sultanahmet à mon arrivée. Une arrivée épique ! Même la Géorgie (à 3h du matin), avec un autre alphabet, c’était plus simple. Un Turc m’indiquait, à l’aéroport, qu’il fallait prendre le bateau pour rejoindre Sultanahmet. Pardon ? Il n’y a pas de pont/tunnel où passent bus et métro ? Si, mais peu. Un pont, un tunnel et un train qui traverse le Bosphore : le Marmaray. C’est lui qui m’a sauvée. Après coup, prendre le bateau est en fait très pratique et économique (vaut la même somme qu’un trajet de métro) mais bon ce dépaysement dès l’arrivée, j’étais pas prête.

Attendre un bateau comme on attend un métro

Istanbul, capitale de la Turquie. Ce qui étonne au premier abord c’est les multiples influences des peuples sur ce territoire. Religieuses d’une part, la visite de Ayasofya (Sainte Sophie) en est la parfaite illustration. Lors de sa construction en 537, c’était une basilique. Ce n’est que lors de la prise de Constantinople en 1453 que le sultan de l’époque, Mehmet II la transforma en mosquée.

Ayasofya sous un ciel bleu

Qui dit mosquée dit mirhab orienté vers la Mecque, sauf que la basilique n’a pas été construite en tenant compte de cette donnée géographique, le mirhab est donc excentré, assez étonnant ! D’immenses médaillons avec les noms des prophètes, des versets du coran sont ajoutés.

A la croisée des religions

Les croix ont été enlevées mais on peut encore les deviner à certains endroits. Étonnant. Aujourd’hui, elle ne sert plus de mosquée, c’est la Mosquée Bleue en face qui est le lieu de culte. Moins jolie à mon goût. La mosquée de Soliman le Magnifique, la plus grande “vraie” mosquée de la ville est elle impressionnante.
Parmi les nombreuses mosquées de la ville, ce sont les trois seules que j’ai pris le temps de visiter. Erreur sûrement ! Et cela coule de source mais c’est pourtant peu habituel, avant d’entrer dans une mosquée, on couvre les bras, les jambes et la tête des femmes, personne n’y échappe.

Istanbul, ville des sultans possède donc de nombreux palais qui se visitent aujourd’hui. Topkapi est l’un d’eux. Durant l’empire ottoman, Topkapi était la résidence officielle des sultans (leur Versailles quoi) alors on ne lésine pas sur les pièces, la décoration, l’immensité des cuisines qui devaient nourrir l’entourage des sultans, les serviteurs, les visiteurs etc.

Topkapi

L’Istanbul moderne

Topkapi et la mosquée bleue sont situées dans le “vieil Istanbul” du quartier européen. Si on traverse un pont, on arrive dans la partie moderne d’Istanbul. Touristique également mais plus authentique que Sultanhamet tout de même. Tour Galata, avenue Istikhal (grande avenue commerçante), Istanbul est ici plus vivant, plus capitale.

Avenue Istikhal

Nous logions proche de ce quartier touristique, dans une rue en pente de Beyoglu. Notre hôte Airbnb, comme tous les autres Turcs rencontrés, était adorable ! Toujours prêt à donner de bons conseils sur comment se déplacer, où aller etc.

Petit train historique d’Istanbul. Il remonte l’avenue Istikhal jusqu’à la place Taskim

Qu’est-ce qu’on mange ?

Alors, oui on mange des kebabs mais pas que ! Pour les végétariens, le mieux reste un plateau de mezze, ces fameux assortiments de mets à base d’aubergines, houmous, poivrons etc servis avec des pitas et que l’on peut accompagner d’ayran. L’ayran est “la boisson préférée des Turcs“, une boisson fraîche au yaourt à base de lait de chèvre ou brebis et salée (en bas à droite de la photo, servie dans un bol). Il y a plein d’autres choses à manger en Turquie mais malheureusement, il n’y a pas d’autres photos du reste et j’avoue, les mezze c’était mes préférés !

Mezze à gogo

Istanbul, c’est aussi une partie asiatique où j’ai pu passer une après-midi. Les touristiques là-bas se faisaient beaucoup plus rares et pourtant ce n’est qu’à 15 minutes de bateau. Là, on se sent véritablement dans une ville européenne (alors qu’on est en Asie, paradoxe) : restaurants, terrasses, calme, gens accueillants, parfois un peu bobo également.

Rive asiatique d’Istanbul

En somme, Istanbul c’est beaucoup d’histoire, une ville éclectique où la mer est omniprésente. D’une contrainte géographique, les Stambouliotes ont non seulement réussi à apprivoiser cette obstacle naturel mais en ont un fait un élément essentiel, une fierté qui participe à la douceur de vivre de la ville. Même en plein mois de juillet.

Un vrai (pa)chat turc

Prochaine étape, à une nuit de bus : la magnifique et tant attendue Cappadoce, au centre du pays !

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